Brochure de présentation du zen
Zen : un mot japonais signifiant méditation
Il définit une des écoles du Bouddhisme du Japon qui privilégie la pratique de la méditation assise remontant à l'expérience du Bouddha Shakyamuni qui, il y a deux mille cinq cents ans, réalisa l'éveil. Cette pratique contient l'essence de son enseignement, dont le message a une portée universelle.
Une pratique expérimentale et adogmatique
Le zen consiste essentiellement en la pratique de zazen. Il ne repose sur aucun dogme ni sur aucune idéologie. La simple connaissance des textes n'est pas suffisante pour comprendre le zen. Le zen propose une pratique-réalisation expérimentale, zazen, qui ouvre un accès direct à la connaissance intime de soi-même.
Une pratique séculaire incarnée dans la vie quotidienne
Cette pratique nous a été transmise par des générations de maîtres, de maître à disciple, de personne à personne. Puisant sa force et son énergie dans cette pratique, le zen marque de son empreinte tous les moments de la vie. Ainsi zazen est l'apprentissage d'une sagesse qui s' exprime à chaque instant pour respirer, marcher, dormir, manger, travailler, penser, en vivant en harmonie avec les autres et avec l'environnement.
Une vie solidaire des autres et de l'univers
Dans le zen, l'idéal et la réalité ne sont pas séparés. Ils sont comme l'envers et l'endroit d'une même feuille de papier. L'idéal se réalise dans la vie quotidienne. Le zen ne recommande pas de se retirer du monde, mais au contraire de pratiquer avec les autres et d'être actif dans le monde du travail. Dans le travail, l'esprit du zen, c'est l'amour du travail bien fait, la concentration ici et maintenant sur la tâche à accomplir au mieux, sans égoïsme, le résultat étant donné de surcroît. Ainsi, le travail manuel est effectué dans les dojos et temples zen en respectant l'environnement, comme un service rendu à la collectivité .
La voie de Bouddha : au-delà du moralisme
La vie quotidienne est la Voie de Bouddha. Le zen n'est pas un moralisme. Il n'est ni moral, ni amoral. La pratique de zazen permet de retrouver en soi, en s'éveillant à la réalité de l'impermanence et l'interdépendance de toutes choses, la source des préceptes. Par exemple, ne pas tuer, ne signifie pas seulement ne pas retirer la vie à qui que ce soit, ce qui serait comme se tuer soi-même, mais c'est aussi continuer la vie de Bouddha, continuer à pratiquer zazen. Ne pas voler, c'est ne pas prendre ce qui ne vous appartient pas car rien ne nous appartient définitivement : nous arrivons nu sur cette terre et ne pouvons rien emporter dans notre tombe.
Le lâcher-prise : une source de libération, de paix et de compassion
Pendant zazen, l'esprit et les objets sont un. Il n'y a rien à suivre, rien à voler, rien à rejeter non plus. Ne pas mentir, c'est se voir tel que l'on est, sans s'illusionner et sans illusionner les autres. Ne pas convoiter, c'est avoir peu de désir car l'objet du désir échappe sans cesse. La perception de notre solidarité avec l'univers est la source spirituelle d'une véritable écologie. La pratique de zazen réduit l'état de frustration et d'agressivité, libéré de l'illusion de l'ego, causes de violence, l'esprit de compassion augmente. Le bodhisattva, pratiquant zazen, comprend la souffrance de tous les êtres sensibles. Il évite de créer de la souffrance et il aide à la résoudre. En zazen, le plus haut désir spirituel se réalise : trouver la paix intérieure et l'unité avec tout le cosmos.